2007年1月30日 星期二
倫敦毒品與搖滾
這是曾經寫在JK那裡的一篇迴響文字 我自己想留呢
# re: 【英國《大英博物館與毒販》】
2006-07-09 22:16 by paris
倫敦的毒販真的很多 像荷蘭那樣店裡買得到 "合法化"可以讓社會對 毒品的心裡"常態化"嗎 ?
至少毒販這層的問題可以簡化很多
但是化學品的確比草容易作亂 有一陣 倫敦的舞場常常發生事情 都是 化學毒品惹的禍
也所以我們在倫敦跳舞 還是去熟的店 而且要多一點人
毒品文化也西方世界顯學之一 太多藝術思想上的作品和毒品效應密 不可分
這點和傳統中國的社會觀價值觀完全背道而馳 ...Well, 有名的 比對例子 是有魏晉文人的"服藥"
而在柏林上課時 老師說過 東方宗教中 的"神遊""靈魂出竅"和毒品之後的效果好像是極類似的
的確很多宗教畫 看起來都是幻覺的描繪嘛
那一位和國父差不多聰明的 不是也說過 : 宗教是人民的鴉片 (只是 "鴉片"兩字 對中國人
負載更痛苦切身的聯想)
化學毒品在倫敦"登峰造極"時 有一本"化毒百科"問世 蒐羅了至少當時 流行全歐的化學毒品
有名稱 暱稱 成份 效果 ... 條條列出 最引人注目的 是
把每一種的彩色照片去背印刷出來 而且每一顆都是實體大小
這點 簡直像Swatch 的年度收藏版型錄一樣 厚厚一本 拿在手裡重量正好如 一本"新約聖經"
人們趨之若鶩 是其時 Virgin Megastore 的熱門書 ...
這輪沒時間寫U2嘞 不過我想 Coach 一定知道天下許多人是寧願 信仰 BONO 而不信神的 ...
^o^
2007年1月14日 星期日
他為什麼永遠在什麼地方出現
Cinéma : l'Allemagne en fureur
Liberation.fr jan.14.07
REUTERS
La comédie «Mon Führer», qui fait de Hitler un pauvre type, déclenche une polémique.
Par Nathalie VERSIEUX
QUOTIDIEN : vendredi 12 janvier 2007
Berlin correspondance
Les Allemands n'ont pas l'intention de jouer leur rôle, celui du public, dans la dernière comédie de Dani Levy : 56 % d'entre eux n'iront en aucun cas voir Mon Führer - la vérité vraiment la plus vraie sur Adolf Hitler, sorti hier au cinéma. Seules 35 % des personnes interrogées par le magazine Stern à ce sujet trouvent «bien» que le cinéaste juif suisse ait tourné une comédie sur le dictateur.
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De fait, les critiques pleuvent de toutes parts : organisations juives, presse, historiens et même l'acteur incarnant le Führer dans le film, l'artiste de cabaret Helge Schneider, sont tombés à bras raccourcis sur cette toute première comédie allemande consacrée à Hitler depuis la guerre.
Marionnette. Le film brise un tabou. L'auteur, dont la famille a fui le nazisme pour la Suisse, vit en Allemagne depuis de longues années. Avec Monsieur Zucker joue son va-tout, sorti en 2005, il avait écrit la première comédie juive allemande de l'après-guerre. Mais, cette fois, Levy s'attaque à un sujet plus que sensible : il met en avant le ridicule du personnage Hitler. Le Hitler de Levy, privé de tout charisme, est présenté comme une marionnette, un pauvre type geignard, insomniaque, impuissant et incontinent, «victime» d'une enfance malheureuse (Levy s'est, là, inspiré des travaux d'Alice Millers).
L'histoire, censée se dérouler fin 1944, montre un Hitler découragé par la défaite devenue inéluctable, incapable de motiver son peuple. Inquiet de la tournure prise par les événements, Goebbels a l'idée de recourir à un comédien juif. Adolf Grünbaum (remarquablement interprété par Ulrich Mühe, qui a reçu en 2006 le prix du Film européen pour son rôle dans la Vie des autres, sur la Stasi), est, pour la circonstance, sorti du camp de concentration de Sachsenhausen. Sommé d'entraîner Hitler pour son discours du nouvel an 1945, il se livre à de curieux exercices d'entraînement oratoire avec le Führer sous l'oeil médusé de la cour du dictateur, cachée derrière une glace sans tain.
Imagination. Dans la réalité, Adolf Hitler a bien eu recours aux services d'un acteur pour améliorer ses discours... Mais c'était dans les années 30, et Paul Devrient n'était pas juif. L'essentiel du scénario de Mon Führer est ainsi le fruit de l'imagination de Dani Levy.
«Le film pose deux questions graves», s'acharne la critique depuis des semaines. Tout d'abord, peut-on rire de Hitler, l'auteur du pire crime jamais commis contre l'humanité ? Et ne risque-t-on pas ensuite de minimiser ses crimes en faisant de lui une victime, en le présentant comme le produit d'une enfance malheureuse ?
«Hitler n'était pas un personnage drôle. Ce n'était pas non plus un simple cas de thérapie... Il ne mérite aucune circonstance atténuante, aucune compassion de la part du public», s'emporte Stephan Kramer, secrétaire général du Conseil central des juifs d'Allemagne.
Et d'estimer que les films de Chaplin et Lubitsch n'ont été possibles que parce qu'ils ont été tournés avant la fin de la guerre, à une époque où l'on ne connaissait pas encore toute l'ampleur de l'Holocauste.
«Mon film est une réaction face au fleuve de publications sur la période nazie, qui, au nom du respect de l'authenticité, oublient de poser toute question morale, se défend Dani Levy. Il n'est pas bon de ne voir que l'aspect historique des choses. Cela fatigue les gens et est bien plus confortable pour eux.»
«On peut faire une comédie sur Hitler», tranche dans ce sens le chroniqueur de la chaîne d'information continue Info Radio. Pour enfoncer le clou : «Encore faudrait-il qu'elle soit drôle.» «Le film, résume l'hebdomadaire Der Spiegel, ne tient pas la route : le côté absurde n'est pas assez absurde ; le côté moralisateur est trop moralisateur.»
Autocensure. Le metteur en scène se serait d'ailleurs autocensuré de crainte de n'être pas parfaitement compris. «Je crois que ce que ne supporte pas la critique, c'est le fait qu'on nous présente un Hitler qui ne soit pas un Grand Dictateur, aussi effrayant soit-il, mais une pauvre chose, pense Klaus, un étudiant qui a tenu à voir le film dès le premier jour. Ce que le film met en avant, c'est la relation complexe des Allemands avec l'autorité. Plus que Hitler, ce sont les Allemands qui sont ridiculisés.»
Le film Mon Führer - la vérité vraiment la plus vraie sur Adolf Hitler, de fait, pourrait remporter plus de succès à l'étranger (sorties évoquées en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en France) qu'en Allemagne même.